C'MON FEET - ÉPISODE 12 - TODDY FLORES
La version anglaise suit le français.
Auteur et traducteur: Habib Siam - Photographie: Tron - Art: Tracy Siam - Musique: Sandhill
Il y a presque une décennie, je suis tombé sur un blog de paniers, à l'époque nouveau, appelé Sneaker News. Le site avait une sous-page intitulée «WDYWT - What Did You Wear Today» [Qu'avez vous porté aujourd'hui] qui permettait aux passionnés de sneakers de tous les coins de partager ce qu'ils avaient aux pieds. Au fil du temps, j'ai développé une liste de favoris parmi ceux qui postaient régulièrement. Javier Texas Teacher avait une collection de Jordan de malade qui, depuis, a évolué vers une sélection bien plus éclectique. Les choix quotidiens de Tony Diamonds venaient d'une série ridicule de Dunks du type skateboarding ainsi que sportswear. Deux autres mecs ont attiré mon attention, c'était parce qu'ils étaient du Canada, mais aussi parce que ces gars avaient des petites perles. Les paniers des Cid les Kicks étaient en général bien utilisés, un changement rafraîchissant des chaussures sans plis qui dominent les réseaux sociaux et un signe certain que ses Nikes avait du vécu. Il y avait aussi Toddy Flores, surnommé Kid Kicks, qui portait tout, des Superstars aux Jack Purcells, des éditions limitées impossibles à trouver aux «general releases», accessibles à tout le monde.
Quelques diplômes, un boulot, et un déménagement à Montréal plus tard, le nom de Toddy était souvent mentionné dans les cercles d'amateurs de paniers. Vu de l'extérieur, il semble mener une vie de rêve: une famille affectueuse, plusieurs entreprises florissantes, une carrière de DJ qui l'a vu ouvrir pour des artistes comme Dave Chappelle… et des paniers, beaucoup beaucoup de paniers (et non , ce n'est pas une faute de frappe). Les jaloux sont envieux, et pour quelqu'un qui a un travail aussi public que Toddy, on s'attendrait à entender quelques ragots. Je ne supposerais pas qu'on n'ait jamais dit du mal du doyen de la communauté de sneakers Montréalaise, mais je peux témoigner que ça n'a jamais été fait en ma présence. Malgré un emploi du temps chargé, mon gars a fait en sorte de pouvoir pour moi rencontrer à trois occasions différents pour ce projet. On a conduit notre entrevue au restaurant Junior's, et quand j'ai remarqué que le son était dominé par une symphonie de réfrigérateurs industriels, Toddy était réellement excité à l'idée de tout refaire. «Je pourrais parler de panier éternellement», me réassure-t-il, et on a bien failli, en faisant plus de 20 minutes de notre deuxième entrevue avant de remarquer qu'on n'enregistrait pas.
Durant les premiers moments de notre entrevue initiale, Toddy avait l'air un peu agité. Je ne pouvais pas dire si son tumulte était du à une surabondance de responsabilités, ou au fait qu'un étranger s'immisçait dans son enfance. Quelque a choisi un changement quand on a commencé à parler des Philippines. Une posture raide cède la place à un comportement plus détendu, alors que Toddy raconte la migration de sa famille à Montréal, s'installant à Côtes-des-Neiges avant de déménager à la Rive Sud. Malgré son départ à l'âge de deux ans, l'influence philippine sur l'identité du propriétaire de club est palpable. «En grandissant, on a fait en sorte de ne pas oublier nos racines», explique-t-il. «Mes parents ont essayé de nous apprendre, ou nous encourageons à toujours parler, notre langue maternelle». La maison des Flores reste décorée d'artefacts et de rappels culturels de leur pays natal, une esthétique qui s'étend au restaurant Junior's. Perché sur un des murs de l'établissement, une fourchette et une cuillère en bois symbolisent le coté communautaire de casser la croute, un aspect important de la tradition philippine. L'ardoise en dessous des ustensiles croisés lit «sarap», tagalog pour savoureux ou délicieux.
Le décor de Junior's donne à l'endroit un air de patio, une extension de la cour-arrière chez quelqu'un. La configuration est probablement ce qui contribue à l'atmosphère accueillante du restaurant. A un moment donné, durant notre rencontre, la porte s'ouvre soudainement. Un étranger rentre et commence à regarder autour de lui, jusqu'à ce que Toddy lui offre de l'aide. «Oh, je passais juste par là et j'ai vu toutes ces chaussures», explique l'homme, en pointant à d'innombrables pompes étalées sur le bar. «Je suis curieux… Qu'est-ce que c'est que vous faites? »Toddy et moi, on rigole et on lui explique qu'on travaille sur un projet de sneakers, et on capte sa réaction - un mélange égal d'intrigue et de confusion. Des hommes adultes pris dans une réminiscence sur leurs premières paires, et toutes celles qu'ils ont achetées depuis. Un de ces deux hommes les raccroche, après plus de 30 ans de chasse, de collection, et d'usage. «Je ne sais pas si j'aurais jamais complètement fini, mais il faut définitivement que je prenne du recul», orienté Toddy. Quand je lui demande pourquoi, il commence à parler d'une nouvelle phase dans sa vie, ce qui m'a rappelé ce que Yassin m'avait dit quand je lui ai posé une question similaire: «les priorités». En fin de compte, sur aura toujours Paris, je suppose.
Écoutez le podcast en bas de page et dirigez-vous vers @cmonfeet sur Instagram pour plus de photos !
Presque un decadIl y a quelques années, je suis tombé sur un nouveau blog de chaussures appelé Sneaker News. Le site a publié une sous-page intitulée WDYWT - What Did You Wear Today, qui a permis aux amateurs de baskets de partout de partager ce qu'ils avaient sur les pieds. Au fil du temps, j'ai développé une liste de favoris parmi ceux qui postaient régulièrement. Javier Texas Teacher avait une collection folle de Jordans, qui a depuis évolué pour devenir un line-up beaucoup plus éclectique. Les choix quotidiens de Tony Diamonds ont été tirés d'un ridicule propagation Dunk de both la variété skateboard et sportswear. Quelques otheuh les chats ont attiré mon attention, d'abord parce qu'ils étaient des têtes de Canada, mais aussi parce que ces mecs ont emballé des joyaux. Les baskets de Cid the Kicks montraient généralement une forte usure, un départ rafraîchissant par rapport aux chaussures sans plis qui dominent les médias sociaux et un signe certain. Nikes avaient vécu la vie. Il y avait aussi Toddy Flores, qui est passé par l'alias Kid Kicks, et a tout secoué, des Superstars à Jack Purcells, impossible de trouver des éditions limitées aux sorties générales.
Quelques diplômes, un emploi et un déménagement à Montréal plus tard, le nom de Toddy revenait fréquemment dans les cercles de sneakers. De l'extérieur, il semble mener une vie de rêve: une famille aimante, plusieurs entreprises prospères, une carrière de DJ qui l'a vu s'ouvrir à Dave Chappelle ... et des coups de pied, beaucoup de coups de pied (et non, c'est pas une faute de frappe). Les jaloux envient, et pour quelqu'un dont le travail est aussi public que celui de Toddy, vous vous attendez à entendre des bavardages. Je ne présume pas que personne n'a dénigré l'homme d'État aîné de la communauté des sneakers montréalaises, mais je peux témoigner que cela ne s'est jamais produit en ma présence. Malgré un emploi du temps chargé de type Big Pun, mon homme a pris le temps de me rencontrer sur trois occasions pour ce projet. Nous avons réalisé notre interview au restaurant Junior, et quand j'ai réalisé que l'audio était dominé par une symphonie de réfrigérateurs industriels, Toddy était vraiment excité à l'idée d'une refonte. «Je pourrais parler de coups de pied pour toujours», m'a-t-il assuré, et nous avons failli le faire, en passant plus de 20 minutes après notre deuxième séance avant de réaliser que l'enregistreur n'était pas allumé.
Pendant les premiers moments de notre interview initiale, Toddy semblait un peu agité. Je ne pouvais pas dire si son agitation était due à une surabondance de responsabilités, ou à la présence d'un étranger dans son enfance. Quelque chose a changé quand nous avons commencé à parler des Philippines. Une posture droite laisse la place à un comportement plus détendu, alors que Toddy raconte la migration de sa famille à Montréal, s'installant d'abord dans les Côtes-des-Neiges puis déménageant sur la Rive-Sud. Malgré son déménagement à l'âge de deux ans, l'influence de Pinoy sur l'identité du propriétaire du club est palpable. «En grandissant, nous nous sommes assurés de ne pas oublier nos racines», explique-t-il. «Mes parents ont essayé de nous apprendre, ou de toujours nous faire parler, notre langue maternelle.» La maison Flores reste décorée d'artefacts et de rappels culturels de leur patrie, une esthétique qui s'étend jusqu'au restaurant Junior. Perchée sur l'un des murs du restaurant, une fourchette et une cuillère en bois symbolisent l'aspect commun de la rupture du pain, une partie importante de la tradition philippine. Le tableau sous les ustensiles croisés indique «sarap», tagalog pour savoureux ou délicieux.
Le décor d'unior donne à l'endroit une sensation de patio, une extension de l'arrière-cour de quelqu'un. La configuration est probablement ce qui contribue à l'ambiance chaleureuse et accueillante du restaurant. À un moment donné pendant notre entretien, la porte s'ouvre. Un inconnu entre et commence à regarder autour de lui, jusqu'à ce que Toddy offre assistance. «Oh, je passais juste à côté et j'ai vu toutes ces chaussures», explique l'homme en montrant les innombrables coups de pied étalés sur le bar. «Je suis curieux… que faites-vous les gars?» Toddy et moi partageons un rire, expliquons que nous travaillons sur un projet de baskets et prenons la réaction de l'homme - un mélange égal d'intrigues et de confusion. Des hommes adultes se remémorant leurs premières paires et toutes les suivantes qu'ils ont achetées depuis. L'un des deux hommes les suspend après plus de 30 ans de chasse, de collecte et de port. «Je ne sais pas si j'en aurai jamais fini, mais j'ai vraiment besoin de prendre du recul», réfléchit Toddy. Quand je lui demande pourquoi, il commence à parler d'une nouvelle phase de sa vie, et cela me rappelle quelque chose que Yassin m'a dit quand je lui ai posé une question similaire: «Priorités». En fin de compte, nous aurons toujours Paris, je suppose.
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